Trop facile de se faire du mal

Après avoir longtemps occupé le devant de la scène, la crise financière a fini par céder la place. Seuls les financiers et les sommités académiques spécialisés s’en préoccupent encore. L’une d’entre elles, Kenneth Rogoff, s’inquiète ainsi du déplacement du risque vers le système financier de l’ombre et le place dans le contexte d’un endettement mondial approchant les deux cent mille milliards de dollars.

Les bonnes idées ne meurent pas, elles sommeillent quelquefois

Tout a commencé lorsque, en guise de régulation sur le thème « plus jamais ça », les régulateurs des deux côtés de l’Atlantique ont esquivé l’essentiel, c’est à dire la spéculation financière. Logiquement, la certitude s’en est suivie qu’une nouvelle crise allait immanquablement survenir, argument martelé afin que les banques centrales s’y préparent en se redonnant des marges de manœuvre. Nous en sommes là.

À qui profite l’innovation technologique

Dans un premier temps, le discours marketing a fait rage. Que n’allaient pas apporter les nouvelles technologies dont les promesses se multipliaient ! Un âge d’or d’une nouvelle nature allait remplacer celui dont la crise financière avait sonné la fin, pouvait-on croire ! Chacun y allait de sa nouveauté pour ne pas prendre le risque d’être dépassé sur ces nouveaux marchés où il importe de prendre pied dès qu’ils apparaissent.

Le modèle chinois en gestation

La transition dans laquelle la Chine est engagée est rendue plus ardue par la guerre douanière que Donald Trump mène dans le but d’améliorer la compétitivité de l’économie américaine. Un scénario prévalait en occident à son propos, mais il doit être révisé. Selon celui-ci, l’énorme marché intérieur chinois allait progressivement s’ouvrir largement aux exportations occidentales, et la Chine allait cesser de faire cavalier seul pour s’intégrer dans une économie capitaliste mondialisée. Les discussions portaient essentiellement sur les à-coups et le calendrier de cette mutation au fur et à mesure qu’elle se déroulait.

La tentation du contrôle social numérique

Illustrant la sensibilité accrue à la « traçabilité » numérique des humains et le désir de la maîtriser, l’information de l’agence de presse américaine AP a été largement reproduite dans les médias. Au terme de son enquête, celle-ci a pu vérifier que la désactivation de la fonction géolocalisation sur les téléphones mobiles d’Apple n’empêche pas de continuer à suivre les déplacements de leurs utilisateurs, foin de toute reconnaissance explicite du constructeur. Des désactivations complémentaires se révèlent nécessaires pour l’empêcher, mais leur description est entourée d’un nuage de fumée.